Quand le post-apo devient réalité

Publié le par charlotte

Je ne sais plus si je l'avais déjà fustigé dans un précédent blog, mais Un jour sur terre, film pseudo-écologique financé par Ford et tendance Disney (oh, le méchant loup poursuit le gentil bébé renne, oh, regarde le pauvre ours blanc qui meurt de faim et qu'on filme à l'agonie) représente pour moi le voile de bonne consicence d'une société face aux catastrophes écologiques déjà à l'oeuvre et qui se profilent à l'horizon. Bien plus intéressant est le film d'Al Gore Une Vérité qui dérange - et bien plus efficace, en ce qu'il montre ce qui risque de se produire si les gouvenrments ne réagissent pas promptement.
De plus en plus de groupes de recherches - universitaires, scientifiques, politiciens, économistes, etc. - émettent des rapports alarmants sur le devenir de notre planète malheureusement traduits (notamment via les média) par des clichés, et de toutes façons mal compris - parce que mal diffusés.
L'ouvrage Le Changement climatique, aux éditions du Cerf, a été publié il y a deux ans à l'ignitiative de l'ADRET. Selon l'un de ses membres, Loup Verlet, l'ADRET est : le nom d’un collectif [...] créé dans les années 70, à l’époque du rapport du Club de Rome sur les limites de la croissance, et qui renaît de temps à autre de ses cendres. A la montagne, l’adret désigne le versant ensoleillé, l’opposé de l’ubac. Nous avions choisi ce nom parce que nous pensions qu’une limitation de la croissance matérielle pouvait aussi se traduire, dans les pays riches, par des bénéfices. Qu’on pouvait envisager de vivre autrement. C’était un temps d’avant le chômage, on était encore un peu utopiste". Selon Loup Verlet : "il nous appartient encore, mais, je crois, pour très peu de temps, de faire en sorte que le changement climatique soit une aubaine [...]si rien n’est fait, alors on est parti pour un désastre épouvantable et assuré."
L'ADRET a d'ailleurs un site en lien ici et sur la colonne "liens" de ce blog.
Le désastre dont il est question, les auteurs qui ont partcipé à l'ouvrage l'évoquent largement :
[...] si la croissance mondilale des émissions [de CO2] n'est pas rapidement stoppée, puis inversée, nous nous dirigerons vers une catastrophe climatique dont l'ampleur et la brutalité défient l'imagination." (L.Verlet)
La température mondiale a augmenté de 0.6 degrésau cours du XXème siècle [...]Pour le XXième siècle, l'augmentation de la température moyenne mondiale prévue par le GIEC se situe entre 20 et 6 dégrés. Nous ne pouvons plus stopper le phénomène, mais pour le stabiliser, nous disposons d'une fenêtre de tir d'une vingtaine d'années." (J-Y Le Déhaut)
La modification du climat risque d'avoir des conséquences en chaîne impérvisibles. Tellement de tensions existent déjà dans le monde que ce facteur supplémentaire [...] risque d'être extrêmement dangereux.(H. Le Treut).
Il n'y a plus une parcelle de la planète, même éloignée de nos concentrations humaines, qui ne soit, à un degré ou un autre, affectée par les conséquences de nos activités. (N. Hulot).
Pour l'essentiel, les causes de la dégradation de l'environnement sont la frénésie du profit et l'organisation du système de production et de consommation. (D. Voynet).
Ce qui apparaît dans ce collectif, c'est que le changement climatique n'est pas une hypothèse possible mais une certitude, qu'il va falloir faire avec et que nous nedisposons finalement que de peu de temps pour minimiser les dégâts. Dégâts écologiques sans précédent, mais aussi dégâts humains - guerres, violences, pauvreté, maladies liées à l'eau... Pour finir, on peut se dire que les fictions post-apo comme Mad Max risquent d'ici 2050 de ne plus être si fictives que cela, si quelque chose n'est pas très vite mis en place pour changer les choses.
Bien sûr, nous sommes dans un système capitaliste sans état d'ême, l'homme est quelque part "dressé" pour consommer, s'acheter les dernières fringues, avoir son i-pod, etc. et ne pas réfléchir (ok ça c'était gratuit), sans compter le fatalisme facile (déjà évoqué avant ce me semble) du "de toutes façons on n'y peut rien" . Bien sûr, une bonne partie du monde appartient à des multinationales qui ont à coeur de préserver l'actionnaire plutôt que l'homme - et le climat, c'est le dernier de leur souci. Ou à des politiques. Ou à des entreprises qui préfèrent produire plus (et ailleurs) quitte à polluer plus - on connaît la chanson.
Comme le dit nathalie Kosciusko-Morizet, il y a un temps politique et un temps écologique - et les deux ne sont pas les mêmes. le politique ne pense pas, généralement, au-delà de sa prochaine campagne. Et pendant ce temps, la planète souffre, le climat se dégrade...
Les solutions évoquées impliquent des changemlents de société - et des changements de mentalité. Etre capable de faire des choses à son échelle pour limiter les dégâts, mais aussi de voter par exemple pour des lois écologiques, ou se renseigner...  Au niveau individuel, je ne saurais trop conseiller de se rendre sur des sites comme la fondation Nicolas Hulot ou le WWF qui donnent des "gestes-clef".
Bon, je me perds un peu dans ce qui était au départ un articlesur l'ouvrage Le Changement climatique, initié par l'ADRET que je vous recommande chaudement (au même titre que le film d'Al Gore d'ailleurs).

HOPE

Publié dans charlottebousquet

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F
je pense moi aussi quil faut agir vite et donc que voter, en particulier aux prochaines européennes, est un acte militant indispensable. il faut envoyer des messages forts et fire grossir les rangs des députés européens qui proposent une autre vision oùl'écologie et l'avenir de la planète sont des éléments centraux. donc pas d'abstention le 7 juin.
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C
je pense au contraire qu'il faut vraiment se mobiliser maintenant parce que dans dix, quinze ans ils sera déjà presque trop tard. voter - ou signer des pétitions, ou essayer de faire changer les mentalités de nos proches - c'est déjà un pas.
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F
oui ca me fait penser aux histoire SF ou les eco terrroristes flinguent tout le monde pour sauver la planète de l'Homme; Sinon plus sérieusement, perso je ne pousse personne a voter d'un coter ou de l'autre mais oui, il faut s'informer, mais surtout correctement, pas par des médias-soupe-JT sur le sujet après les gens informés prennent leur responsabilités, pour eux et pour ceux qui vivront après eux :)
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