Les mouches, la m... et la politique
Que voulez-vous, une semaine d'absence il faut bien que je me rattrape, non ? Je vous préviens, ça va être un gros pêle-mêle chaotique...
Allez. Première. Le gouvernement a décidé de faire des économies. Si, si, c'est vrai.
D'abord, l'arrêt brutal d'une émission culturelle et littéraire : le bateau-livre. Je l'avoue, je ne la regardais pas (d'un autre côté, je ne regarde pas la télé... "l'info est ailleurs..." ) mais quand même. Voici donc un extrait de la lettre de Venrey à notre cher président.
Une valeur, ce n’est pas ce qui est ; c’est ce qui doit être. Il faut être prêt à se battre pour la défendre sans être sûr de gagner : seul le combat existe. La télévision publique est-elle encore le lieu de ce combat ? Y a-t-il encore une place pour la littérature à l’antenne ? Ou bien sommes-nous condamnés à ces émissions dites « culturelles » où le livre n’est qu’un prétexte et un alibi ? C’est la question qui est posée aujourd’hui et que je vous pose, Monsieur le Président. Beaucoup de gens pensent que ce combat est désespéré. Peut-être. Ce n’est pas une raison pour ne pas le mener avec courage jusqu’au bout, à rebours de la mode du temps et sans céder à la dictature de l’audimat. Est-ce encore possible sur France-Télévisions ?
L'intégralité de la lettre et l'article qui l'accompagne se trouvent sur ce lien.
Quoi d'autre ? Ah, les histoires de budget. C'est vrai. Mais avant... (encore un extrait chopé sur Rue 89).
Bernard Kouchner a beau être ministre des Affaires étrangères, il n’est assurément pas diplomate. Sa sortie à la veille du référendum irlandais de jeudi sur le traité européen aura finalement été le meilleur argument des partisans du "non".
En laissant entendre que les Irlandais devaient voter "oui", ne serait-ce que par reconnaissance envers une Europe qui les a beaucoup aidés, il a fait preuve de cette arrogance bien française qui passe souvent si mal. Que répondraient les Français si on leur disait que les subventions de Bruxelles annulaient leur liberté de choix?
Et comme si ce n’était pas suffisant, le chef de la non-diplomatie française a ajouté qu’en cas d’issue négative au référendum, il faudrait faire revoter les Irlandais, faisant peu de cas de leur opinion.
Le budget, donc... Ah, mais avant : le bidonville... Ce n'est plus "sous le pont Mirabeau" mais dans "le camp Mirabeau". Un bidonville tzigane, qui existe depuis près de 60 ans. Des gens qui vivent dans la misère, dans des conditions affreuses et n'ont guère l'espoir de s'en sortir. Lisez l'intégralité de cet article. Vraiment.
La « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres. Contrairement à ce qu’il prétend, le Président de la République n’a reçu aucun mandat pour remettre en cause ces acquis essentiels. Avec son gouvernement, il considère l’action publique comme une dépense, jamais comme une source de richesse. Creusant les déficits par sa politique fiscale, il veut réduire au maximum les dépenses d’intérêt général dans les secteurs de la famille, du logement, de la santé, de la solidarité, de l’emploi formation. Il refuse de répondre par des créations d’emploi à la situation critique de l’hôpital public. Il programme de nouvelles coupes claires dans les effectifs de fonctionnaires de l’Etat (160 000 suppressions en quatre ans). Il décharge l’État de nombreuses missions en les renvoyant vers les collectivités territoriales sans pour autant leur donner les moyens de développer de vrais services publics locaux et démocratiques, programmant le corsetage de l’emploi public territorial. Comme l’a clairement résumé le Premier ministre le 10 octobre 2007 « La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire. »
Et vous savez le plus drôle ?
Pendant que toutes ces décisions sont prises, pendant que de plus en plus de personnes se retrouvent à la rue, pendant que le chômage croit et que les sans-papiers attendent dans des camps leur expuslion, pendant que tout va de mal en pis... Toujours extrait de Plume de presse.
C’est le toujours vigilant René Dosière, député apparenté PS spécialiste du budget du Château - il a publié en janvier 2007 L’argent caché de l’Elysée -, qui donne l’alerte, dans un communiqué titré Un budget de rupture ? : les dépenses de l’Elysée ont augmenté de 8,4% en 2007 par rapport à 2006, pour atteindre 35,11 millions d’euros, une croissance en pourcentage "trois fois et demie supérieure à celle des dépenses de l’État", soit la progression "la plus forte depuis 2003" [...] Mais on ne voudrait pas que sa Majesté vive dans un gourbi, n’est-ce pas ? Alors refaisons donc toute la déco. Enfin, le député de l’Aisne précise que la rémunération du président de la République a connu, dès 2007, "une première et discrète augmentation" : "La dotation présidentielle - en fait l’argent de poche du président - est passée de 101 125 euros à 130 638 euros (+29%)". En 2008 entrera en vigueur la scandaleuse augmentation de 206% du traitement du président, votée le 31 octobre 2007.
Alors quand "Bling-Bling Ier" (toujours Plume de presse) se fait enc... par Kadhafi, qui a rejeté l'Union pour la Méditerrannée, la qualifiant d'affront... J'en rigole presque.