Monk : Italies
Ce troisième numéro de l'excellente revue Monk nous entraîne sur les rivages troubles des Italies - oniriques ou cauchemardesques - imaginées par les six auteurs qui ont laissé leur marque sur ce pays de fantasmes.
Néanmoins, ce n'est aps en Italie que le bal s'ouvre, mais en Transylvanie, où Jean Marigny nous offre un extrait original, bien écrit et très surprenant de sa correspondance avec le Comte Dracula en personne! A déguster sans modération.
La myrte, de Gianbattista Basile, est un conte à la fois italien et antique, italien par le style, antique par sa symbolique - qui bien entendu est également féérique... Mélange envoûtant, odorant, sensuel... Une nouvelle que, personnellement, j'ai adorée. J'ai un peu moins aimé Les anges del Duomo, de Georges Foveau, mais cela ne tient absolument pas à la qualité de l'histoire - c'est juste que j'ai énormément de mal avec les femmes- enfants. Les nouvelles qui font suite, qu'il s'agisse du surréaliste Tout le monde a droit à la mer, d'Aurélie Wellenstein, du tragique Reperdre Gulietta de Timothée Rey - particulièrement terrible dans ce qu'il évoque - ou de la cauchemardesque Fantaisie italienne de François Fierobe, au parfum de vase et de lagune, sont toutes d'escellente qualité. Mais c'est à l'extrait de Villa Vesper, de Léonor Lara, que va toute ma tendsresse pour cet opus car j'ai retrouvé au coeur de sa prose, dans les descriptions pleines d'étrangeté, dans les murs lépreux des villas, dans l'évocation de ce Vesper si secret, si masqué, un pan de la Venise que j'ai visitée il n'y a pas si lon,gtemps que ça....
Quant à l'illustrateur, Hérysis, il a prêté admirablement son talent à ces Italies mystérieuses ... Ses illustrations sont autant des masques que de singulières évocations d'un pays qui n'est finalement jamais celui que l'on croit.
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