And Starring Pancho Villa As Himself
Cela faisait quelques temps que je bavais devant l'écran du PC de Fabien à chaque fois que, au détour d'un click chez HBO, je tombais sur "And Starring..." avec Antonio Banderas.
Pour le thème. Et pour l'acteur bien sur.
Mon cher et tendre a fini par commander ce film et nous avons regardé And Starring Pancho Villa As Himself, finalement, après une première journée à la GenCon. C'est un véritable bijou, ce film! Entre fiction et documentaire, d'une lucidité que que désapprouveraient certainement les partisans du libéralisme impérialiste à tous crins, toujours d'actualité hélas (cf. Les oubliées de Juarez), ce film conte la rencontre entre un jeune réalisateur, Thayer et le général Pancho Villa, quelques mois avant la bataille de Torreon. Villa voulait qu'un film soit tourné sur sa cause, ses combats afin de faire compendre à l'opinion américaine en particulier quelles étaient les conditions de vie des Mexicains, pourquoi il menait sa revoluçion avec tant de brutalité... Il y eut un premier film - descendu en flammes par une critique vendu à de gros journaux (et ayant des intérêts au Mexique), puis un deuxième, romancé, qui fut un triomphe, émut le président Wilson qui renonça à intervenir au Mexique et ne fut projeté aux Mexique qu'après l'assassinat du général.
Un Mexique déchiré entre des investisseurs américains, des richissimes mexicains qui ne pensent qu'à leurs intérêts et un peuple exploité, massacré, méprisé. Exil massif des Indiens hors de leurs terres qui sont rachetées pour une bouchée de pain (puisqu'on les endette avec des impôts qu'ils ne peuvent pas payer... ), etc.
Outre cet aspect du film, c'est également une rencontre, à travers deux hommes, Vimla et Thayer, entre deux mondes, deux éthiques complètements différentes - deux manières opposées aussi d'appréhender la vie. Celle d'un homme un peu brute de fonderie - qui sait parfaitement en jouer - porté par un idéal qu'il veut donner au peuple, celle d'un homme qui se découvre un héros, Villa, et ne peut s'empêcher de juger, non seulement à travers le filtre d'une caméra, mais aussi à travers le regard d'un homme libre, blanc, riche, qui ne peut comprendre certains actes.
Je ne sais pas si ce film sortira un jour "chez nous", si on pourra y avoir accès autrement qu'en le commandant ia internet, mais je le conseille en tous cas vivement. Pas sseulement pour Antonio Banderas, qui crève l'écran, mais pour le thème et suon actualité.
Que viva la revoluçion!
Pour le thème. Et pour l'acteur bien sur.
Mon cher et tendre a fini par commander ce film et nous avons regardé And Starring Pancho Villa As Himself, finalement, après une première journée à la GenCon. C'est un véritable bijou, ce film! Entre fiction et documentaire, d'une lucidité que que désapprouveraient certainement les partisans du libéralisme impérialiste à tous crins, toujours d'actualité hélas (cf. Les oubliées de Juarez), ce film conte la rencontre entre un jeune réalisateur, Thayer et le général Pancho Villa, quelques mois avant la bataille de Torreon. Villa voulait qu'un film soit tourné sur sa cause, ses combats afin de faire compendre à l'opinion américaine en particulier quelles étaient les conditions de vie des Mexicains, pourquoi il menait sa revoluçion avec tant de brutalité... Il y eut un premier film - descendu en flammes par une critique vendu à de gros journaux (et ayant des intérêts au Mexique), puis un deuxième, romancé, qui fut un triomphe, émut le président Wilson qui renonça à intervenir au Mexique et ne fut projeté aux Mexique qu'après l'assassinat du général.
Un Mexique déchiré entre des investisseurs américains, des richissimes mexicains qui ne pensent qu'à leurs intérêts et un peuple exploité, massacré, méprisé. Exil massif des Indiens hors de leurs terres qui sont rachetées pour une bouchée de pain (puisqu'on les endette avec des impôts qu'ils ne peuvent pas payer... ), etc.
Outre cet aspect du film, c'est également une rencontre, à travers deux hommes, Vimla et Thayer, entre deux mondes, deux éthiques complètements différentes - deux manières opposées aussi d'appréhender la vie. Celle d'un homme un peu brute de fonderie - qui sait parfaitement en jouer - porté par un idéal qu'il veut donner au peuple, celle d'un homme qui se découvre un héros, Villa, et ne peut s'empêcher de juger, non seulement à travers le filtre d'une caméra, mais aussi à travers le regard d'un homme libre, blanc, riche, qui ne peut comprendre certains actes.
Je ne sais pas si ce film sortira un jour "chez nous", si on pourra y avoir accès autrement qu'en le commandant ia internet, mais je le conseille en tous cas vivement. Pas sseulement pour Antonio Banderas, qui crève l'écran, mais pour le thème et suon actualité.
Que viva la revoluçion!