Afrique, ADN et Théâtre
Je cite ici des extraîts d'un article de l'Internaute.
Première critique des détracteurs de la mesure : en matière de filiation, le droit français ne s'appuie pas sur la biologie. Dans la mesure où il est possible de reconnaître un enfant sans avoir de filiation biologique en France, pourquoi en serait-il autrement pour un candidat à l'immigration ? L'argument, avancé par François Goulard, est repris par un autre député UMP, Etienne Pinte qui parle, quant à lui, d'amendement "dénaturant l'esprit et la lettre de la loi française". Par ailleurs, le député des Yvelines a parlé à propos du texte "d'amendement discriminatoire si ce n'est raciste" et "anticonstitutionnel". Dénonçant la méthode consistant à glisser cet amendement polémique au milieu d'une centaine d'autres, il a parlé de la maîtrise de l'immigration comme "d'un sujet assez sensible pour qu'on ne fasse pas un tour de passe-passe pour adopter un amendement."
(...) Par ailleurs, un test génétique coûte entre 200 et 600 euros. Une somme très importante à supporter pour des demandeurs en provenance de pays du Sud, mais aussi pour ces pays, qui auront probablement du mal à organiser ces tests. Non seulement les conditions des prélèvements sont complexes (ils nécessitent notamment du matériel stérile) mais la plupart des laboratoires qui peuvent analyser ces tests sont situés en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. Il faudrait donc envoyer les prélèvements par la poste... Une procédure fastidieuse, que ne pourraient s'offrir que les plus riches.
En attendant, vous pouvez signer ici la pétition destinée au Sénat. Est-ce que cela fera bouger les choses Allez savoir...
Quant au théâtre, qui donc a un rapport, nous avons vu hier une admirable représentation de La mégère approvoisée de Shakespeare : une vision sombre, prenante et admirablement interprétée qui met les sectateurs face à la lâcheté humaine,à la loi du plus fort (et en l'occurence du plus veule), face à des "bien-pensants" qui préfèrent voir une femme se faire battre et enfermer plutôt que de réagir.... Ici, c'est la descente aux enfers de Catharina, femme battue et terrassée par un monstre, une grande gueule d'une vulgarité, d'une veulerie affligeantes ert que personne n'ose contredire. Il règne par la terreur physique là ou d'autres pourraient régner par le chantage, la corruption... Et tout le monde laisse faire. Tout le monde laisse cette pauvre femme se transformer peu à peu en objet, en marionnette soumise (et voilée puisque l'interprétation est délibérément orientalisante)...
Bref, il y a un rapport dans tout ça, non ?